Par Parti Socialiste, licence CC

Premier meeting ce soir à Paris autour d’une vingtaine de ministres dans une opération reconquête de l’électorat perdu du PS. Portée par Stéphane Le Foll, cette initiative a pour but de défendre le bilan du gouvernement et de souligner la tonalité prétendument de gauche du quinquennat de notre président de la République.

Il faut dire que l’exaspération est palpable au PS, comme l’illustre l’entretien accordé par Jean-Christophe Cambadélis au JDD, dans lequel il exhorte les « socialistes à ne pas pleurer ». Autour du président, la stratégie de contre-offensive se précise : il s’agira de mettre en avant les quelques réformettes sociales adoptées tout en agitant l’épouvantail de la droite de plus en plus décomplexée.  Selon les propos du premier secrétaire, le candidat socialiste se retrouvera pris en tenaille entre « une droite qui s’extrémise et une ultra-gauche qui ne veut pas gouverner ». Accordons ceci à Mr Cambadélis, mener une politique économique de droite, alors que les français ont élu un président de gauche, contraindra la droite à se radicaliser pour exister…

La situation semble pourtant beaucoup plus simple… Les Républicains et le Parti Socialiste partagent le même dogme économique, celui du libéralisme non (ou peu) régulé, celui de l’atlantisme et de l’européisme aveugle et à n’importe quel prix, celui de l’austérité qui asphyxie les peuples… Nier qu’une autre vision de Gauche existe, qu’elle est tout à fait légitime, viable et apte à gouverner, laisse implicitement au citoyen une seule alternative à cette mascarade qui dure depuis bien trop longtemps : le vote Front National. Quel aubaine pour le candidat « républicain » qui se retrouverait face à Marine le Pen au second tour, candidate face à qui « même une chaise serait élue », pour reprendre un bon mot de Jean-Luc Mélenchon.

Y.S