Comment payer moins d’impôts en mangeant mieux…

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Ce dimanche, j’étais parti pour rédiger l’épisode 3 de notre saga sur la finance.

Finalement, un sujet limitrophe à la finance s’est imposé avant…

Grandement inspiré par une émission sur LCP et un article du monde diplo de mai écrit par Christian de Brie que je remercie, je me permettrai de le citer au moins dans l’idée.

 

En prenant un caddy dans votre mini, super ou hyper marché, vous ne savez généralement pas que vous contribuez à certaines pratiques….étonnantes. Lire la suite

En quête de souveraineté : maitriser la finance (2)

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Place de la bourse : by Damien Roué (CC)

 

EPISODE 2

La spéculation.

Au début, la bourse était presque bénéfique.

Elle permettait aux entreprises de collecter des fonds pour qu’elles investissent, donc création d’emploi, développement etc.

Enfin pas vraiment, c’était déjà et on le sait, l’organisation de ce qui allait se passer plus tard car ce n’est pas les ouvriers qui avaient les moyens d’ acheter des actions.

Chacun, chaque entreprise, chaque banque allait pouvoir parier sur la réussite de l’un ou de l’autre..

Et delà, la dérive la spéculation.

En final, on n’investit plus sur ce qui est intéressant, innovant, social, écologique, artistique, culturel ou autres…

Il faut que cela rapporte… et vite.

Depuis que le dollar n’est plus indexé sur l’or, depuis la libéralisation des marchés, ceux qui doivent « se réguler » s’en donnent à cœur joie.

On a vu combien d’américains ont fini sous des tentes après le scandale de 2008… D’ailleurs, les médias n’en parlent plus, ce n’est sans doute pas porteur.

Il faut aller de plus en plus vite pour créer l’illusion.

Las Vegas paraît vraiment dépassée, on parle là de speed trading, le nouveau trader entièrement informatisé qui réagit en une fraction de seconde. Quelquefois, un petit bug peut faire s’effondrer la bourse quelques minutes, mais les quelques retouches effectuées, cela repart de plus belle.

Près de 60 % des mouvements boursiers transitent par les paradis fiscaux…

Cela rapporte tellement que certains ne savent plus vraiment ce qu’il faut faire de leur argent…

Bon, on va faire une fondation, on va aider l’humanitaire, on va aider l’art (cela rapporte si c’est un marché) etc.

Cela finit par agacer, cette repentance tardive… Ils auraient pu servir à quoi, ces milliards de $ ou €…

Supprimer la faim, avoir une sécu mondiale, ou un revenu minimum, cela ne motive pas tout le monde, surtout si c’est anonyme…

Il faut interdire en urgence cette mécanique des marchés qui conforte la spéculation grâce au speed trading, aux produits financiers opaques qui sont vendus par vos banques respectives et qui peuvent vous dire que vous avez tout perdu sans comprendre..

Comment faire ?

James Tobin a eu l’idée de taxer les échanges financiers dès 1972. Le principe est de taxer les échanges spéculatifs de court terme.

Après la crise de 2008, onze pays européens se sont engagés à mettre en place une taxe Tobin simplifiée. Les négociations traînent et nous ne voyons toujours rien venir.

Après les promesses de la droite et des socialistes pour qui la finance était l’ennemie, il nous reste à trouver les dirigeants qui auront le courage de fédérer les états et d’arrêter cette course en avant des bulles spéculatives.

Certains économistes de renom nous promettent une crise beaucoup plus grave que 2008 si nous restons les bras croisés.

Opsine 95

En quête de souveraineté : maîtriser la finance (1)

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Crédit photo : Thierry Erhmann (CC)

 

Les états n’ont plus les moyens de fournir aux citoyens que nous sommes les moyens basiques d’exister, de s’instruire, d’évoluer, d’avoir un métier, d’avoir une dignité, de se soigner et d’avoir une retraite en conséquence.

Pourquoi ?

Parce que la concentration des richesses a atteint un point qui n’est plus supportable. Et ce n’est pas par le travail, c’est par une « optimisation » de la fiscalisation et la spéculation permanente sur tout, y compris les denrées alimentaires.

EPISODE 1        

L’évasion fiscale

Cela fait des années que cela dure, que c’est connu, sans que les gouvernements ne réagissent. Pourtant, tous les paradis fiscaux sont identifiés et existent pour la plupart depuis plus de cinquante ans, certains sont ancestraux !

Espérons que le scandale des Panama Papers fera émerger l’iceberg.

Après cette onde de choc, tout le monde semble presque étonné… ou feint de l’être…

Bienvenue dans le monde où la finance et ses dérives les plus insupportables peuvent se retrouver à la vue de tous…

Sans blague, c’est possible ?

Il y en a des découvertes à faire ! Les îles Caïman et autres, le Delaware aux États-Unis ; plus proches, Jersey, Guernesey, le Luxembourg et la Suisse…

Que tous ceux qui savent dénoncent ce qui n’est pas légal. C’est défendre 99 % de notre population.

Préservons nos sources, défendons les lanceurs d’alertes et la presse.

C’est vraiment l’actualité des tribunaux Luxembourgeois…

(Au fait, il fait quoi maintenant, l’ancien ministre des finances du Luxembourg ?)

On estime l’évasion fiscale française à quelques 80 milliards d’euros chaque année, sans chiffre précis pour les entreprises et cela peut faire vraiment monter l’addition.

Il est difficile de se représenter la somme, approchons cela de certains budgets :

  • Budget du Ministère de l’éducation (2015) : 88Md€
  • Charge de la dette 2016 :  44 Md€
  • Déficit brut de la sécurité sociale en 2015, pour l’année : 10,4 Md€
  • Budget du Ministère de la Culture 2016 : 7,9 Md€

Nous sommes tous désolés pour la Sécu et la Culture…

Des chiffres à rapprocher aussi de la perception de l’impôt sur le revenu 2015 : 70 Md€. Vos impôts peinent à compenser l’évasion fiscale, c’est un comble !

Au niveau américain, 1400 Md$ d’évasion pour les multinationales que nous connaissons tous au titre de l’optimisation fiscale. La pomme qui nous prend pour une poire dans le peloton de tête…

On attend l’estimation du manque à gagner de la France dans les montages de ces multinationales via le Luxembourg (qui fait partie de l’Europe!) des îles anglo-normandes ou de l’Irlande.

Pour l’instant, et c’est loin d’être fini :

300 m€ sont demandés à McDonald’s

Combien pour Google, Starbuck et tous les autres ?

On va arriver à des sommes colossales… qui sont volées à nous tous !

C’est tout simplement honteux, chacun devrait s’en souvenir lorsque lui, il paie ses impôts au Trésor Public. C’est toujours douloureux, mais si l’état est là, on sait pourquoi. Que tous les autres paient aussi…  Démocratie, égalité des droits et des devoirs…

Un état qui fonctionne, c’est l’éducation, l’accès à la culture, la santé, le logement, les retraites et la liste est longue.

Opsine 95

Où va l’argent ? -Vu dans le Diplo

Avec le développement de l’ingénierie financière et le démantèlement des cloisonnements mis en place après la crise de 1929, les banques se sont métamorphosées en « conglomérats financiers ». Elles interviennent désormais dans plusieurs métiers : la banque traditionnelle, mais aussi les activités de marché (banque d’investissement) et l’assurance (risques incendie, accidents, assurance-vie). Lire la suite

La (véritable) histoire de l’Eurozone

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19/04/2016

Par Nikos Chountis, député européen, membre de Laïki Enotita (Unité Populaire)

Source: Iskra.gr

Traduction Jean Marie Reveillon

Le gouvernement grec s’est montré profondément embarrassé par les révélations de Wikileaks concernant les conversations Thomsen-Velculescu et l’éventualité que soit provoquée en Grèce une asphyxie financière. Lire la suite

L’Etranger

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Pas une journée ne s’écoule sans que l’on ne parle des étrangers.

L’Etranger, cet Autre par définition différent de nous, hostile, menaçant notre mode de vie, nos acquis sociaux, nos valeurs. Pas une semaine sans que des hommes ou femmes de pouvoir, journalistes ou politiques, ne fassent référence à l’Etranger.

Peu à peu, la figure de l’immigré des années 60 a laissé sa place, dans le discours, aux « français d’origine immigrée », ces citoyens de seconde zone qui  traînent partout avec eux leur pedigree comme pour mieux souligner cet « échec de l’intégration » avec lequel on nous rabat les oreilles à longueur de journée. Transition conceptuelle qu’ont théorisé Mr Zemmour, Finkielkraut et leurs associés, ces prophètes du péril vert imminent, ces adeptes de la cinquième colonne. La pirouette permettant au passage de passer sous silence le vrai problème, le problème social qui sévit dans ces territoires oubliés de la République.

L’Etranger en 2016, c’est souvent ce jeune (ou moins jeune) de banlieue, musulman, dont les parents ou grand-parents sont originaires d’Afrique ou du Maghreb.

Obsédés par leurs névroses identitaires, les penseurs réactionnaires ont réussi à imposer dans le débat public que chaque homme aux responsabilités ou y prétendant ait à se prononcer sur l’Islam de France, le voile, la mode islamique, la viande hallal… Tous ces débats sont légitimes, certes, mais ne pèsent rien face à la grande précarité, à l’exclusion sociale, aux inégalités scolaires, ces facteurs qui empêchent à un grand nombre de français issus de ces quartiers de s’en extraire.

Etre de gauche, ce n’est pas nier les difficultés liées au poids des cultures, ni le danger que représentent certains fondamentalismes religieux. Etre de gauche, ce n’est pas non plus être complaisant à l’égard de ceux qui menacent nos valeurs. Mais être de gauche, c’est comprendre que les clés du problème et leurs solutions sont avant tout sociales, que le terreau sur lequel prospèrent un certain nombre de fléaux contemporains – la radicalisation  en premier lieu – est avant tout fait de misère sociale et d’exclusion.

Si on me demande qui est l’Etranger, je répondrais qu’il s’incarne en toutes ces personnes qui fuient leurs responsabilités citoyennes en se soustrayant à l’impôt. Car lorsque l’on parvient à se hisser hors de ces quartiers déshérités, on sait ce que l’on doit à l’Ecole et aux services publiques. Et on connait le sens de l’impôt.

En dissimulant, en mentant, c’est l’idée même de communauté de destin qu’ils assassinent.

 

Y.S

Cynisme au Parlement européen : adoption de la directive sur le secret des affaires

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Vu dans les Économistes Atterrés : l’adoption d’une directive concernant le secret des affaires.

En plein scandale Panama Papers, et après les innombrables autres scandales financiers, le Parlement européen vote l’adoption de cette directive ayant pour but de protéger les entreprises de l’espionnage industriel. Si nous pouvons comprendre la nécessité de protéger nos entreprises, on peut s’étonner (ou pas) de l’adoption de ce texte qui s’annonce déjà comme un danger potentiel pour les lanceurs d’alerte.

Véritable déni de démocratie, ce vote survient au moment où les peuples du monde entier (re)découvrent la captation d’énormes richesses par une oligarchie financière. Ces mêmes peuples qui sont demandeurs de plus de transparence et d’une protection pour les lanceurs d’alerte…

 

C P I 

« Contre le chômage, un absurde pacte de précarité »

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By Matthieu Milliot

 

Retrouvez dans regard un article de Jérôme Latta, traitant du lien (ou pas) entre chômage et précarité.

Dans ce contexte de menace sociale avec la Loi Travail, il est légitime de se demander si permettre une flexibilisation du code du Travail permettrait de lutter contre le chômage ? Non, nous apprend l’article, aucune étude n’a jamais pu mettre en évidence un tel lien.

Un graphique, très parlant, met en parallèle taux de chômage et taux de précarité en Allemagne de 2005 à 2013.

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Bonne lecture !

C P I

« La fraude des pauvres, une pauvre fraude »

D’un scandale financier à l’autre, les citoyens prennent peu à peu conscience de l’ampleur de la fraude fiscale dans notre pays, et plus largement dans l’UE. Plus qu’un manque de civisme, c’est d’un pillage en règle par une oligarchie financière à laquelle nous assistons.

Ces révélations, pourtant toujours plus révoltantes les unes que les autres, ne suffisent pas à ébranler les éléments de langage d’une certaine droite très populaire depuis les années Sarkozy. Assistanat, profiteurs, migrants qui voleraient le pain et le travail des bons français, tous ces qualificatifs pointent du doigt les mêmes : les plus vulnérables.

Nier la fraude sociale serait un mensonge car elle existe effectivement et il faut la combattre, nul ne dit le contraire. Ceci étant dit, il serait intéressant de mettre en perspective fraude aux aides sociales et fraude fiscale.

C’est ce que fait cet article de Alternatives Economique. Assez parlant n’est-ce pas…

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Cergy Pontoise Insoumise

 

Les intermittents mobilisés : nouvelle cure d’austérité en perspective

En plein scandale de fraude fiscale, un nouvel « effort » est demandé aux intermittents. L’Etat souhaite faire des économies dans le cadre de la renégociation de la convention chômage. Un projet d’économiser 185 millions d’euros d’ici 2018 ; une bagatelle (que les intermittents paieront au prix fort) lorsque l’on connaît les estimations du manque à gagner fiscal lié à la fraude…

http://www.lesechos.fr/economie-france/social/021824446260-assurance-chomage-les-intermittents-du-spectacle-a-nouveau-dans-la-rue-1212321.php

Intermittents

Intermittents by Philippe Leroyer via Flickr

En faillite ? Des anciens salariés découvrent le nom de leur ex-patron dans les Panama papers

Les révélations du panama leaks ne font que commencer…

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Figure Ambiguë Via Flickr CC

http://www.europe1.fr/economie/licencies-il-y-a-4-ans-ils-decouvrent-que-leur-patron-est-cite-dans-les-panama-papers-2714173

Des salariés mis au banc de la société en devenant chômeurs ont appris que leur « cher »  ex-patron dissimulait plusieurs millions d’euros au panama, bien à l’abris du fisc français.

En plus de ne pas contribuer à l’effort fiscal commun (en langage plus clair ça veut dire hôpitaux, école, administrations, protection sociale) ces patrons, qui sont avant toute chose des voyous, ont tout simplement plongé des hommes et des femmes dans la précarité et l’insécurité du chômage…

Suivons les dossiers pour une justice exemplaire…

 

 

La Société Générale attaque Jean-Luc Mélenchon en justice

 

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« Société Générale » de Raphaelle Laf Euille via Flickr.com

Pour ses propos sur la Société Générale (voir ici)  Jean-Luc Mélenchon fait l’objet d’une plainte pour diffamation.

Pour mémoire J.L Mélenchon ne fit que rappeler le mensonge des dirigeants de cette banque devant des parlementaires… A ce titre le député européen demande la mise sous tutelle de la banque, comme la législation le permet.

Il aura donc le privilège de partager le banc de Mr Kerviel et de son avocat Maître Koubbi, eux aussi attaqués en diffamation.

Ceci est un symptôme, et il est très préoccupant. Le symptôme d’une société dont les représentants ne peuvent plus faire la critique d’une dérive généralisée de la grande finance sans être poursuivis en justice où ils auront à faire face à une armée d’avocats. Ceci acte la mort du pouvoir politique face au pouvoir délirant de la Finance.

A travers ces poursuites, c’est notre liberté que la Banque attaque. Nous laisserons-nous faire ou nous battrons-nous ?

Aux armes, insoumis !

Y.S