
Frédéric Lordon by Thierry Erhmann (CC)
« Nous ne sommes pas ici pour faire de l’animation citoyenne « all inclusive » comme le voudrait Laurent Joffrin et Najat Vallaud-Belkacem. Nous sommes ici pour faire de la politique. Nous ne sommes pas amis avec tout le monde. »
Le 20 avril, à la Bourse du Travail, on invitait avec les commissions Convergence des luttes et Grève générale, à réfléchir à l’étape d’après de Nuit debout. On publie en intégralité l’intervention de Frédéric Lordon.




er les multinationales à verser à son pays quelques dizaines de milliards d’impôts, en dépouillant les autres Etats européens de centaines de milliards de recettes fiscales leur revenant. Une anecdote suffit pour saisir l’ampleur de la fraude. En août 2009, M. Eric Woerth, le ministre du budget français, annonçait détenir une liste de trois mille évadés fiscaux présumés. Dans l’espoir d’éviter les sanctions, quatre mille sept cent vingt-cinq contribuables se sont alors déclarés auprès des pouvoirs publics pour régulariser leur situation. Parmi eux, seuls soixante-huit figuraient sur le document de Bercy.
nstitue une occasion rare de s’intéresser à la stratégie concrète d’Al-Qaida. Entre bien d’autres choses, les obsessions de Ben Laden se dévoilent, sa tactique pour le Yémen s’explicite et se mesure, en creux, la différence structurelle entre la génération djihadiste incarnée par Al-Qaida et celle qui la suit, (…)
