J’avais envie de m’exprimer ici pour faire connaître à mes amis, à mes proches et moins proches qui pourraient avoir envie de me lire, quelles sont mes réflexions sur la période électorale que nous vivons…
Et je voudrais m’adresser plus spécifiquement à tout ceux qui sont dégoûtés de la politique, de la médiocrité de cette campagne, des médias, du système dans son ensemble. A ceux qui ne veulent plus/pas voter, soit par dédain soit par mépris. A ceux qui veulent que ça change mais qui ont perdu l’espoir. A ceux qui souffrent de voir chaque jour bafoué l’intérêt général. A ceux qui ont conscience que l’urgence écologique nous pousse à prendre une voie radicalement différente.
Aujourd’hui, pas demain, pas dans 5, 10 ou 20 ans…
Ceux qui me connaissent un peu savent le constat que je partage, et que je suis loin d’être le seul à porter, sur l’état alarmant de notre démocratie, et sur la gravité des crises écologiques, économiques, sociales, énergétiques, politiques, médiatiques, diplomatiques (etc.) que nous traversons.
A vous tous qui partagez ce diagnostic, je vous en conjure, lisez le programme de la France Insoumise ! Oubliez le personnage qui le porte, c’est secondaire à la limite !
Nous sommes une majorité à avoir non seulement perdu foi en nos dirigeants mais à carrément rejeter l’organisation-même de notre société. Nous sommes aujourd’hui nombreux à nous abstenir de voter, à serrer les dents faces à ces oligarques déconnectés de la réalité, qui ne mesurent même plus l’arrogance et le mépris dont ils nous toisent tellement ils sont éloignés de nos légitimes attentes… Ils en récoltent aujourd’hui certains fruits, dédain dans le meilleur des cas, rage ou désespoir dans les pires…
J’ai 32ans, ma conscience politique s’est construite avec l’arrivée d’Internet, mon regard sur le monde et ma façon d’appréhender l’information y sont profondément liés et ne seraient pas ce qu’ils sont si mes opinions ne s’étaient forgées qu’avec les réseaux médiatiques classiques. Mais ce n’est pas représentatif de l’ensemble de la population.
Pour ma part, je connais et j’adhère aux nombreuses critiques que l’on peut porter au système, j’ai longuement écouté/vu/lu Ariès, Héssel, Chouard, Rabbhi, Chomsky, Ruffin, Friot et tant d’autres. J’ai adhéré pleinement au documentaire « Je n’ai pas voté » de Moise COURILLEAU et Morgan ZAHND, dont j’ai fait la publicité autour de moi à maintes et maintes reprises.
Combien de discussions animées (on dit clash maintenant) ai-je pu avoir pour défendre mon abstentionnisme ?!
L’abstention est devenu pour beaucoup d’entre nous, un étendard que nous portons fièrement, refusant de participer à cette grande mascarade. Je l’ai souvent dit, ils jouent finalement tous au même jeu, il n’y a que la couleur du maillot qui change, la stratégie pour gagner…C’est ce jeu auquel nous ne voulons plus participer. Nous voulons changer les règles. Nous décidons de quitter le stade. Fini d’être des moutons, fini de croire au promesses, finie l’infantilisation de nos rapports démocratiques, nous serions tout juste bons à mettre un bulletins dans une urne de temps en temps ? Abreuvés le reste du temps de magouilles politicardes, d’arrangements en douce, de calculs électoraux, de discours vides, de langue de bois constante…
Non, c’est fini, on ne se fera plus prendre, nous ne voulons plus de ces élites qui s’entretiennent en circuit fermé, il est temps que nous reprenions possession de nos vies, de notre pays et de notre planète…
Alors voilà, une fois qu’on a dit ça, on n’a rien dit !
Face à l’urgence et à l’extrême gravité de l’état du monde, face au souffrances, aux violences que subissent chaque jour les plus faibles d’entre-nous et face aux souffrances supplémentaires qui ne manqueront pas de venir s’y ajouter pour nous tous demain si nous ne faisons rien, se pose la question de l’action.
On fait quoi concrètement, du coup, pour changer tout ça ?
La révolution ?
Je veux bien, mais qui commence, pour y mettre quoi à la place et surtout, comment allons-nous nous y prendre ?
Je ne crois plus au Grand soir, le réveil spontané du « peuple ».
Je n’y crois plus car l’opinion publique est bercée par les vapeurs médiatiques de quelques milliardaires, parce que les pensées politiques ne s’articulent pas librement, mais au sein d’appareils complexes qui lissent les divergences pour en faire des lignes politiques défendues par tel ou tel parti, au détriment de la libre pensée de chacun. Je n’y crois plus car la publicité, les émissions abrutissantes, les rayons de nos magasins et le confort de nos canapés nous ont détournés de ces enjeux pourtant cruciaux.
Nous évoluons aujourd’hui dans un environnement politico-médiatique acquis au Grand Capital (et détenu par lui), prisonnier de ses dogmes, nous ne sommes mêmes plus en mesure de penser en dehors du Libéralisme, du CAC40, des partis, formatés que nous sommes par les incantations à la croissance, à la productivité, la compétitivité, la dette, etc.
Le niveau de déliquescence est tel qu’il ne se passe pas une journée sans qu’une nouvelle information surgisse et nous fasse bouillir de rage.
Inégalités criantes, injustices, lois scélérates, trahison des peuples, opinions manipulées, émotions exacerbées, tous les jours, nous constatons l’échec de l’intelligence collective et malgré tout rien ne bouge.
Heureusement, il reste internet, notre dernière fenêtre sur le monde, sur les autres, bien que malmenée par les mêmes qui veulent se l’approprier (pourquoi Internet moins qu’autre chose après tout?).
Internet est aujourd’hui, malgré tout, le dernier petit espace de liberté qu’il nous reste. Et c’est bien là que l’on voit encore s’exprimer librement telle ou telle idée, quoi qu’on en pense.
C’est, de plus en plus, là que nous nous retrouvons pour confronter nos opinions, s’informer, bref échanger.
Oui.
Mais…
En attendant, le temps passe et rien ne se passe…
Combien de temps pour que nos concitoyens s’en convainquent ?
Combien d’élections à boycotter avant que n’émerge une pensée révolutionnaire constructive ?
Combien d’assemblées constituantes tirées au sort avant qu’on mette en application les belles idées qui y en surgissent ?
Combien de temps pour vider le stade ?
Et par quel miracle ce changement peut-il s’imposer à tous, alors que nombreux sont ceux à ne même pas prendre la mesure du travail qui nous attend ?
Non, je ne crois plus au grand soir…
Nous vivons un moment historique qui agite nos esprits, qui nous appelle à nous remuer les méninges et à retrousser nos manches, il n’y a malheureusement plus une minute à perdre (et croyez moi, en matière de procrastination, je m’y connais!)
Nous n’avons plus le luxe d’attendre que les choses changent d’elles-mêmes, L’HEURE EST VENUE !!
Revenons-en donc à nos moutons, nous sommes en pleine campagne présidentielle.
Quand j’ai appris que Mélenchon présentait sa candidature pour cette nouvelle élection, je n’en ai fait que peu de cas. J’étais comme beaucoup, à le mettre dans le même panier que les autres. Mais en découvrant plus avant le programme qu’il portait cette année, j’ai accepté d’y prêter une oreille distraite.
C’est quand j’ai entendu que l’idée au cœur du projet (sur plus de 350 propositions) était la convocation, par référendum, d’une assemblée constituante composée de citoyens n’ayant jamais été élus et de citoyens tirés au sort, afin d’écrire la constitution de la 6ème République, que mes yeux se sont écarquillés, avais-je bien entendu ? (C’est le tirage au sort qui a fait « tilt »).
J’ai donc accepté d’en apprendre davantage, et bien les amis WAOUH , ça fait du bien ! Ça apporte de l’espoir dans ce paysage dégueulasse, ça voit loin, ça relève d’une idéologie cohérente, radicale mais juste !
Alors que les médias nous assomment de sondages, nous rabâchent en boucle les affaires honteuses des uns tandis qu’il font monter la sauce artificielle de tel ou tel candidat providentiel, jeune et anti-système mais formé chez Rothschild (suivez mon regard), on ne parle pas du fond.
Là on n’est pas dans le programme écrit sur un coin de table, on n’est pas dans les mesures pondues pour plaire à telle ou telle frange de l’électorat, on est loin du populisme même !
J’y ai découvert un programme ambitieux et détaillé, réfléchi et mûri par le travail de milliers de citoyens volontaires, des mesures cohérentes, une vraie vision à long terme, bref une base de réflexion extrêmement stimulante.
Nous aurions enfin l’occasion de remettre tout à plat, de renverser la table, de nous mettre d’accord ensemble, sans appareils qui viennent se placer entre nous et la Démocratie, de trouver les parades aux écueils que l’on constate aujourd’hui et dont nous ne pouvons nous débarrasser autrement.
J’ai ressenti le besoin de m’exprimer publiquement pour rappelez la GRAVITE et l’URGENCE d’une révolution.
Prenez connaissance de l’Avenir en Commun, je vous en conjure et vous verrez qu’on a là une occasion unique de tout changer, que l’on porte ou pas les idées de la France Insoumise d’ailleurs ! Ce n’est pas de l’utopie de le penser comme on l’entend souvent dans les médias, soyez-en votre propre juge.
S’il n’est pas déjà trop tard, je crois que c’est la notre meilleure chance, voire notre dernière, de reconquérir pacifiquement notre souveraineté et notre liberté. Et oui, nous avons une réelle occasion, le mouvement prend chaque jour de l’ampleur et chacun d’entre nous peut s’en faire le porte parole, et si pour une fois on votait utile?
Résistance !
Thibault Lery